Le cours des choses

Entre rouille annoncée et feuilles décédées
Entre routes fermées et chemins sortilèges 
Entre vitres cassées et blessures pansées
Entre le lierre et moi
La vie se désagrège
Même sous le bitume sévit une gangrène
Un pluriel imparfait se perd entre le nous
La dérive d’un tu au fond d’un caniveau
Mais c’est plus fort que tout
Je construis des bateaux
La pluie devient rivière
J’affronte tous les flots, remonte les courants
Accoste malgré moi sur l’étonnante berge
L’écume d’un sourire scintille sur mes lèvres
Je me tais et je rêve
Plus loin, sous mes paupières
Une femme résiste aux rigueurs de l’hiver
Des mots et des images
Une littérature
Un nom sur le revers interdit d’une page
Je glisse en équilibre sur le bord d’un trottoir
Le silence devient ma seule résistance
Je recouds simplement mes plus belles errances
Sur la toile mouvante, mon œuvre est dérisoire


janvier 2017


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