Nudité


Ineffable beauté d’une peau sans armure. Une confiance innée pour l’autre qui s’empare d’une fragilité. L’improbable figure de deux corps enlacés. Des courbes qui se cherchent, des ombres qui fusionnent, un nouvel être est né. Une autre dimension dans la chambre complice où la lande est sans fin. L’hiver peut bien venir, le froid peut pénétrer le chaume des toitures, le vent peut bien gifler le haut de mon visage. En mon ventre une braise, en mon cœur un flambeau. J’alimente ma flamme, bouillonne et me libère, deviens ta vérité le temps d’une brillance au rebord de tes yeux. Le temps d’une tendresse émergeant de nous deux. 
Je voudrais tellement mais ne demande rien. Je te donne si peu.
Trouve ta fugue en moi. Je te révélerai l’inaudible discours. Celui qui nous échappe. Agrippe-moi encore, révèle en nous l’audace qui tiraille nos sens. Nous n’avons rien choisi dans cette absurdité dont le monde a rêvé. Puise en moi la matière sinon je ne serai qu’une tiède incidence. 
Donne un sens à mes rêves. Et je saurai peut-être appréhender les tiens.
Je te tends une perche. Un appât de fortune. Infime et incertain. Offre-moi tes je t’aime.Pour y enfouir les miens.

novembre 2016


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