Si jamais

Parce que les jours se suivent et ne s’assemblent pas
Toujours comme il faudrait
J’invente des liaisons 
Des moments accordés à la juste lumière
Je cherche une autre issue 
Dans des faits conséquents
J’espère découvrir
Un pan de vérité qui m’aurait échappé
Le brouillard de ma vie est parfois si épais
Que je pourrais me perdre avant de me trouver
Mais je peux aussi bien me mettre à inventer
Devant le rideau blanc
Des mondes improbables sans avant ni après
Des mondes bricolés où je viens figurer
Alors je tire un trait entre deux conjonctures
Provoque le hasard
Fait naître des rencontres entre deux parenthèses
Pour emmener mes rêves toujours un peu plus hauts
Et si ça ne va pas
Si jamais la rupture était inévitable
Si jamais une fin venait à se produire
Si jamais la tempête me déracinait
Si jamais cette obscure tentation d’oublier
Si jamais la teneur
De ta peau veloutée venait à s’évanouir
Si jamais le soleil ne se relevait plus
Si jamais …
Le temps devient mauvais
Je détruis mes châteaux
Mes rêves de grandeur
Mélange les saisons en raturant ton nom
Je repasse au fer chaud
Remet tout bien à plat
Avant de m’en aller rejoindre le brouillard
Et laisse derrière moi deux ou trois illusions
Je n’irai plus marcher le long de ton rivage
Les rivages me tuent

J’ai oublié ma pelle
Au bord du bac à sable


janvier 2017


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