Blues
La parole confuse, les rêves au placard, je me tais quelquefois. Je digère ou j’infuse et je baisse les bras. Inaudible discours, je deviens superflue, ravale une émotion, réprime une intention. Le blues est à deux pas. Un chant venu d’ailleurs. Mélopée moribonde à peine perceptible, je la laisse monter, envahir l’intérieur. Lancinante langueur, mes pensées se concentrent en un point bien précis.
J’expire une douleur. Une quête perdue, un manque de chaleur, une peine tenace. Mélancolise à souhait sans pouvoir m’arrêter. Je me mets à broyer tout le noir de la vie.
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