Passante


Profonde ou bien légère, j’occupe sous ton front une place éphémère. L’automne est déjà là, qu’ai-je fait de l’été ? J’ai voulu sans y croire, j’ai voulu tant et plus quand l’orage est passé.

J’avance encore un peu avant de m’arrêter. 
Ecrire pour figer l’improbable moment où l’on voudrait capter tout ce qui est vivant, atteindre le versant d’une autre vérité. Indicible présence d’un être familier. 
Pouvoir se rassasier d’une odeur, d’une main, d’un bras qui vous attend, du bleu si pénétrant d’un jour sans lendemain. Unique et important. Fugace et incomplet. 
La nuit est arrivée, le son s’est amplifié. Craquements imprévus et silence inquiétant. 
Suivre comme un espoir, une torche allumée. Abriter mes errances, occuper ta conscience. Ce gite provisoire, livré aux éléments. Chaumière alambiquée aux multiples couloirs, aux portes dégondées, aux murs désaffectés.
Dans mon corps ébranlé, la lézarde s’est tue.
L’orage sent si bon après s’être apaisé.
J’avance encore un peu pour ne pas m’épancher.

septembre 2017


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