Peut-être


La pierre a tressailli, la lézarde s’étend, s’immisce dans le mur et gagne en profondeur. 
S’attarder sans fléchir dans la douceur ouatinée d’une brume automnale. 
Bientôt, nos lèvres gèleront. Asséchées par le froid, elles feront silence. Effacement de nos passions. Déjà, nos sourires craquèlent. Dans nos yeux, la dernière étincelle se tait. 
Peut-être avons-nous été trop heureux
Peut-être 
L’impétuosité nous emmena si loin. Une effusion vitale. La source originelle, l’emballement des corps, la reprise du souffle, l’arrogante jeunesse. Nous avons tant voulu, désiré sans restriction. Nous avons tant aimé que les mots nous manquaient. Nous nous sentions humains au-delà de toute mesure. C’était beaucoup trop grand pour pouvoir le nommer. Mais savions-nous alors ce qu’était la beauté ? 
Je me souviens de toi, du geste à l’instant T 
En lui, se répercute le geste de tant d’autres 
Lentement, la brume disparaît mais le soleil ne m’atteint plus

Peut-être ai-je été trop vivante
Peut-être

octobre 2017


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Galerie évolutive ....

Je t'ouvre cette porte

Détail

Ecrire

Errance

Figement

Why not ?

Les souffleurs