Jeu céleste


La faille n’existait pas. J’avais tout colmaté pour ne pas me trahir. J’avais tout compensé pour être sans fêlure.
Le soleil en veilleuse diffusait une entente. Nos ombres s’approchaient à petits pas feutrés. Le pacte était cordial. Silencieuses bavures sur le mur en écailles. Avant d’avoir vécu, nous étions condamnés.
Jette un peu ton palet.
Lorsque je me suis vue happée par la lumière
Soudain le jour blafard a décuplé en moi. Mon ventre devenait le centre de la terre. J’ai repris le flambeau pour ne pas m’égarer. 
J’étais une fenêtre ouverte à tous les vents. Les rideaux se gonflaient, toutes voiles dehors.
Alors je me suis mise à tout te raconter
Je me suis déployée du début à la fin
Jusqu’à l’aube céleste, jusqu’à l’universel.

La pendule se lasse, l’élan est perpétuel. Ose encore, si tu sais.
Aller t’aventurer au bout de la marelle.

février 2018


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