Mirage

Je cherche quelque chose qui n’existe pas. Un bleu particulier, un océan perdu, une île exubérante, un oiseau des tropiques, avec du sable fin qui file entre les doigts. 

Qui étions-nous, alors qu’un rêve abandonné dérivait sous le gris d’un ciel tant redouté ? Nous n’étions sûrs de rien. La barque avait vécu, le bois se dilatait et nous étions plus vieux de quelques errements. Le vague d’un terrain, les débris illusoires d’un désir avorté. Sur la page bancale, la veine d’un discours tarissait lentement. On y croit beaucoup trop et puis tout s’évanouit. 
Ça coule et se dissout à l’intérieur de moi tandis que la rivière amasse peu à peu ce temps qui nous échappe.

J’ai caressé la vie, la vie m’a caressée.
La douceur du galet m’apprenait l’essentiel. Mais voilà, je m’en veux. Un jour j’ai digressé. L’eau vive scintillait, le jour s’est amplifié. Et je me suis perdue par-delà les possibles.
Quand j’ai cru que ta main m’offrait le monde entier.

février 2018



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