Champêtre


Au creux de sa prunelle, la splendeur des beaux jours. Comme une protection contre l’oubli. Dans le ciel de novembre, le blason immortel d’une œuvre inachevée. Un pansement contre le vide. Son regard se projette. Un trou bleu dans la vie. Les soupirs vont s’étendre jusqu’à cet infini. Un visage connu, un soleil agrandi, une ode au disparu. Quelque part, l’espérance d’une fidélité. Face aux vastes conquêtes, les neiges sont bien loin. Mais les monts éternels balbutient un secret. Un chant surgi d’ailleurs. L’existence d’un temps où luisait la lumière. Sa robe aux mille odeurs traversait l’étendue d’un rêve approprié. Quand l’amour prolifère. La dorure du blé s’imagine dans l’incandescence d’un rayon. Les premières nichées et les sillons tracés. La gorge pleine d’intentions. Sauvages étaient les roses. L’audace était permise. Et dans le paysage, une dentelle blanche. La brise était jalouse. L’humeur était joyeuse. 
Sur le chemin, l’évanescence d’une frêle douceur. Les choses les plus simples s’accordent à l’aurore. 
Au creux de sa prunelle, l’évidence des jours. 
Sa robe voletait, légère et insouciante.

novembre 2016


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