Hors chants/Hivernales


Les arbres effeuillés, le jardin sous la pluie, la toile dé
nudée, une harmonie de gris s’étale à l’infini. Nostalgie de l’hier, l’été enseveli à quelques pieds sous terre. L’exubérance de nos jours s’éloigne peu à peu. Comme une fête qui s’achève. Et le timbre aimé d’une voix s’évanouit doucement. Le glissement des pas sur le pavé. Légers. Un rire contenu. L’enlacement de deux corps noués par le hasard. La courbe d’une hanche. La caresse possible. La mélodie du temps cherche 
les bons accords. Un regard indolent et le geste esquissé. Le divin de la vie dans le doux aparté. 
Si on savait parfois arrêter de bouger. Profiter d’un moment qui ne reviendra plus. S’arrimer à l’été. Et je te convierai à la fête éternelle, aux agapes profanes, à la danse charnelle. Je rejouerai la scène. Dénuée d’amertume. Tu me reconnaîtras, je serai sans regrets. 
Les arbres dénudés, le jardin sans secret, la toile déchirée, une lumière s’éteint. Le gris devient profond.
Un espoir inutile. Un souvenir en trop. Une étoile de moins.

novembre 2016






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