Hors chants/Le bruit de l'océan

Nos corps enchevêtrés gisaient dans la lumière. Dans la chambre nos souffles s’accordaient au silence. On aurait entendu une mouche voler. Sur le mur la pendule s’obstinait à compter. Tic-tac, la nuit se modelait, le temps se reprenait sur la courbe tranquille d’une heure en devenir. Nous étions dans l’après. Quand la vague a grandi et nous refoule au loin, épuisés de bonheur. La glaise de nos jours imprégnée de sueur, le lit de notre amour où ta main me retient, mon corps abandonné, ta peau comme un écrin. En moi ton abondance, sur moi ta vérité. J’étais ce monde à part où tu jetais ton ancre. C’est là que tu déjouas le rythme de nos vies. Tu chevauchais le vent, j’étais un océan. Maintenant je reviens sur la plage tranquille. Je rêve dans un coin. Dérive et me souviens. Du beau de ta présence. Ce fut un champ de paix, un chant de liberté. Un cri à l’unisson. Les aiguilles en joie martelaient la cadence. En moi cette jouissance, le matin s’allumait. Ta pensée m’a suivie, ta main n’a pas bougé. Je sentais ta présence. Et mon corps apaisé a pris de l’importance.

octobre 2016


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