Hors chants/Les nuits verticales

Dans mes nuits verticales, je cours après des rêves qui hantent le plafond. Impossible sommeil. Mes yeux sont des fenêtres ouvertes sur le vent. La lune se répand, impassible et blafarde. En sourdine le temps creuse chaque seconde. Sous mon front, la tempête. J’accuse le moment. L’heure est un trou béant où mes pensées s’égarent. Les souvenirs abondent. Les nuages sont lourds de signification. Des fantômes me guettent. Leurs manteaux de misère traînent dans la poussière. Je crains cette invasion.
Mais je marche à l’envers, je vais à reculons. Au plus noir de la nuit, je me laisse happer. Je ne maîtrise plus mon imagination. Le flot de mes idées m’entraîne à un endroit que je connais si bien. Mon cœur bat la chamade et l’aube est encore loin. Je me laisse porter jusqu’à ce point précis où je vais te trouver. Quand ton ombre apparaît, les orgues se déchaînent, je m’abandonne enfin.

octobre 2016


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