Brume


Je ne possède rien face au vent qui tournoie. Il balaie sans relâche les débris dérisoires d’une morte saison. D’horizon, nulle trace. La brume impénétrable masque le pas suivant. La blancheur d’une page sans avant ni après. La densité du temps face au matin naissant. Ni lune ni soleil pour éclairer la vie. Opacité de la matière. Comme une pesanteur, une pierre sur le cœur. Une peine intérieure. Mon regard est cerné par le néant feutré. 
Je ne possède rien sous le ciel de novembre. Je ne suis que mystère. Insondables ornières. L’épaisseur du silence assourdit l’existence. Pas même la présence d’une ombre solitaire. Je m’enfonce un peu plus dans les limbes de l’oubli. Bientôt je serai introuvable. Une larme de pluie, happée par le brouillard. 
Mais la vie continue. Là-bas, une cloche résonne. Dans l’accord consenti d’un moment qui s’écrit ailleurs.

novembre 2016


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