Réminiscence


Faisons comme si l’aube allait s’éterniser. Je danse cette ronde où je suis au milieu. Le monde crie autour. Le monde me soulève et m’invite à son jeu. Je tourne sur moi-même, je tourne à l’infini et vois passer les jours. 
Derviche abandonné, je cherche le moment où j’aurai le tournis pour tomber à tes pieds. La ronde s’éparpille, envolée de moineaux que l’automne a chassés. Tu ne m’as pas choisie et je vrille sans cesse, sans pouvoir m’arrimer. 
Je joue en solitaire dans un coin de la cour.
J’ai du sang au genou mais je ne pipe mot. Mon mouchoir est si grand qu’il peut tout éponger. Mon mouchoir est si blanc qu’il peut tout effacer.
Je me perds à loisir dans les jeux interdits qui hantent mon cerveau. J’apprends en me taisant. J’apprends à faire semblant. Et cette odeur de craie qui ne me quitte pas. Ma marelle est au ciel et je t’ai dans la peau. 
J’ai parfois le vertige en attendant le soir.

septembre 2017


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Galerie évolutive ....

Je t'ouvre cette porte

Détail

Ecrire

Errance

Figement

Why not ?

Départ