L'erreur est humaine


Il y eut ce moment où le vent s’engouffra. La terre n’était plus que boue et marécages. 
Des éclats de ciel bleu coulaient au beau milieu d’une mer déchaînée. 
Au loin, nous entendions résonner le tambour d’une marche funèbre. 
Nous avions oublié la saveur de l’eau pure.

Sous la vague en furie, les roches aiguisées dépeçaient sans répit un possible rivage et nos corps éprouvés subissaient le courant. La nuit a effacé nos dernières amarres.
Nous nous sommes accrochés à l’unique nervure. La ligne défaillante d’un semblant d’horizon, malgré ce fichu temps. 
Nous avons vécu par le geste. Celui du désespoir. 
Et cette histoire comme tant d’autres, n’est plus à raconter.
Nos mains se sont frôlées quand le grand tourbillon a vidé l’encrier.
Nous n’aurions jamais dû frauder au paradis. Depuis, c’est le déluge. Nous avons tout gâché.

janvier 2018


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