Déliquescence


Tandis que nous vivions de haine et d’eau croupie, le temps se morfondait dans le triste reflet d’un dégradé de gris. 
Dans nos regards absents, pas la moindre lueur. 
Pas de rive à franchir. Nous longions tête vide, des portes condamnées.
Rien qui prête à sourire. Nous n’étions qu’un troupeau abandonné des dieux.
Il me faudrait quelqu’un pour retrouver l’audace d’une folle gaité. 

Il me faudrait le jour. Oter les salissures, nettoyer le tableau. Redorer l’avenir. Inventer une danse, improviser la vie au beau milieu des prés. 
Effeuiller nos pudeurs et briser le silence
J’aime tant les orages qui pourfendent l’été.

février 2018


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