Floraison


Succession des saisons. Les nuits interminables éparpillaient nos pas. De nos mains s’échappaient des sensations perdues. Nos reflets s’effritaient dans des rêves anciens où l’autre n’était plus qu’une terre lointaine. 
Je m’étais réfugiée à l’intérieur de moi pour échapper au froid. Dans ce monde reclus que rien ne vient troubler. Si ce n’est quelquefois les débris d'un retour, comme un écho déchu qui s’éteint peu à peu sans jamais revenir là où je l’espérais.
On avait doucement appris à faire semblant. 
C’était chacun pour soi. 
Jusqu’au matin suivant et puis celui d’après. 
Jusqu’au jour où la vie a retrouvé l’ampleur d’un désir florissant aux mille perspectives. 
Derrière les volets, la rumeur est montée plus tôt que d’habitude et l’odeur du printemps a pénétré le mur érigé entre nous.
J’ai défait le silence qui me retenait et suis allée vers toi comme on va aux cerises.

mars 2018


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