Ressac
Un matin se dessine sur la courbe feutrée de mes monts enneigés. Vibration intérieure. L’étirement du jour au plus profond de soi. La branche morte ou le rameau.
J’hésite encore, il fait si froid.
Imperceptible élan, vertigineuse envie d’aller voir tout là-bas. Méandres de la vie, éclat dans un regard et le bleu m’apparaît comme une échappatoire.
La rivière s’enfuit mais je ne bouge pas.
L’envie qui porte ou le tombeau
Contenant cette peur de ne plus te revoir
Tant de joies réprimées, je déchire la toile, modifie le courant. On voudrait devenir quelqu’un d’autre parfois. On voudrait être ailleurs et ne plus revenir. On voudrait s’ignorer pour ne plus se mentir.
Je cherche un idéal. Un embryon de voile dans le soleil levant.
Petite chambre à part avec vue sur la mer. Un mouvement de cil pour éclairer la baie.
On voudrait retenir ce qui nous animait
Petite chambre noire aux portes de l’oubli
La braise n’est que cendres, quelques années après.
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