Disparition

De dérive en dérive
J’abandonne les quais
Aux mâts tonitruants 
Visages incendiés
Foultitude inconnue
Saturée de sueur
Trop de ponts
Trop de bruits
Trop d’odeurs 
Trop de gens
De parfums frelatés
Trop d’excès en un point
Jusqu’au débordement
Je reflue vers la rue
Sombre et sans ricochet
Silence au coin du jour
Dans un quartier perdu
Où plus rien ne m’atteint
Pas même un clapotis
Les murs sont des buvards
Aux regards pénétrants
Dont la nuit voilera
Toute l’ambigüité
Quand j’aurai regagné
Mon rivage intérieur

juillet 2018


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