En vie


Dans un coin du grenier, j’époussette les ans 
Comme une pellicule
Sur le sol à présent
L’urgence de la vie en usera plus d’un 
Mais moi
J’ai tout mon temps
Cinq heures et je respire au gré du balancier, trouve mon équilibre entre deux flottements.
Quelque part au-dessous, j’entends naître le bruit des pas sur le plancher. Des portes s’ouvrent et se referment en laissant échapper des parfums familiers. 
Quelqu’un s’en va pêcher dans le petit matin. Au même endroit depuis toujours. Aucune lassitude dans le geste lancé au bout du paysage. 
Six heures et je respire l’odeur du pain grillé
Aujourd’hui je sens bien qu’il fait un peu plus froid
Mais la lumière est là, cogne sur les volets 
Dis, on part en voyage ? 
Le jour va se lever et je suis affamée.

septembre 2018


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