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Frottement de tissu, entrevue de la chair.
Là-bas, dans ta mémoire, une femme marchait. Ses pas étaient soyeux, légers et singuliers et sa jupe ondulait comme une fleur des champs enivrée de lumière.
Le vent la portait loin et toi tu la suivais sans jamais l'effleurer.
L’été durait encore. Il s’accrochait aux hanches, délivrait un parfum au pouvoir éloquent, allumait ton regard, transcendait la matière, faisait valser l’amour jusqu’aux extrémités.
Je sais ce que tu penses

Tu aurais bien voulu pouvoir la lui ôter.



octobre 2018


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