Présence
J’étais là
Avec toi
Aux portes de l’azur
Et puis avec le temps, les photos ont viré. Sans trop savoir comment, le bleu avait fondu, la grève n’était plus qu’un sombre amas de cendres, nous avions triste mine. Sous un soleil flétri nos rires craquelaient, nos mains s’étaient rompues, nos ombres s’émiettaient et nos désirs vaincus s’estompaient dans le soir.
D’un jour décomposé, il reste un négatif où mon regard se perd pour tenter d’inhumer ce qui nous a tant plus.
J’entretiens ma mémoire
Commentaires
Enregistrer un commentaire