Nébuleuse
Dans les sombres remous de mon rêve esquissé, la nuit m’enveloppait d’un tissu mortuaire. Les images fuyaient, les mots se délitaient. Sur le mur éventré, suintait l’évocation de quelque chose à dire mais ma voix dérapait. Je n’avais pas de prise sur les ombres mouvantes qui venaient me narguer sans me tendre la main.
Bruits du temps que l’on froisse, le miroir perd son tain, ma mémoire s’effrite en tous petits morceaux dont je cherche le sens, une ligne à construire dans le cours d’un propos qui n’aurait pas de fin.
Passe le vent maussade et clapote la pluie.
Je flotte entre deux eaux, absorbe les ténèbres et vais sombrer plus loin.
novembre 2018
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