Sursaut

Relève-moi des cendres où je m’étais enfouie
Un jour de mauvais grain
Pour ne pas réagir aux luttes incessantes dont le temps se nourrit
Irréversiblement
Il faut que nous sachions puiser dans l’essentiel
Sans pourvoir à demain
Accepter l’oiseau mort qui raidit sur le sol
La campagne déserte, le fleuve se figeant dans une morne plaine et les petits matins à peine décelables sous la brume pesante

Aux portes de l’hiver, reconnais qui je suis
Dans ce moule imparfait où j’ai blotti mon âme
Le regard chiffonné, les lèvres sans atout et les cheveux défaits
Aime-moi dans l’instant, prends-moi tel que tu es

Avant que je m’égare
Et que le lit ne gèle


décembre 2018


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