Retour

Au creux d’un jour éteint, la colline s’endort et la lune revêt un masque évaporé. Son visage est si pâle, ses traits insaisissables. Sur son front nuageux, une énigme apparaît. Courbes et entrelacs, écouter qui ou quoi, le cœur ou le cerveau quand tout est à l’envers ? La vigne sent l’automne, les chaises ont rouillé dans le jardin d’en face. Le pommier a rougi du jour au lendemain.

Mirage au bout des mots, la fin est sans appel, la nuit vient jusqu’à moi. Attirée par la digue, mon chemin se resserre. Le phare est dans la brume, les bateaux sont à quai, les voiles se referment et les mouettes se taisent.
Je sens monter en moi une vague amertume. Les mâts se désagrègent, l’écume se dissolve, mes souvenirs avec. A peine une incidence dans un chuchotis. Comme un songe émoussé par la réalité.
Ne plus craindre la soif.
Sur un pan d’absolu, une ombre me dispense un bout d’éternité. Aller vers l’origine sans craindre ce moment où l’on croit tout perdu.
Les vacances ont pris fin au bout de la jetée. Le temps s’est dissolu.
Couper les branches mortes et biner le jardin.

août 2019



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