Laisse prendre l'azur


Le jour où le hasard nous mettra face à face, nous improviserons une entrée en matière digne de la rencontre. Nos âmes conjuguées et des mots plein la bouche, nous reformulerons nos derniers souvenirs. Nos yeux seront peuplés de larmes pacifiques. Nos gestes reprendront là où ils s’étaient tus. Rien n’était habitude. Rien n’était certitude. Mais en nous des trésors, des chemins de traverse, des hymnes à l’amour, des beautés à cueillir et des frivolités.
Le jour où nos deux mains pourront se reconnaître, nous saurons inventer de nouvelles caresses. Je serai l’instrument de ton imaginaire, un rêve anticipé où tu te complairas, le secret d’une chair que tu vénéreras. Nous nous retrouverons dans une même vague. Si proches de la vie. Et nos sueurs mêlées trouveront l’unité.
Je retiendrai la nuit pour être à ta merci. La suave chaleur d’une onde révélée. Un écho décuplé sur les parois du temps. Parcelles d’infini. Inexprimable envie, irrépressible tout. Nos sensations communes et nos contradictions. L’universalité et l’intime exception.

Laisse prendre l'azur 

novembre 2019





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