Premières gelées



Le froid s’est engouffré dans la morne saison pour mieux nous attirer vers la nuit sans issue.
Nous avions négligé ce pays de cocagne où l’aube rutilait. Intense et généreuse.
Dès le premier rayon, les toits s’en délectaient, crépitaient sous l’azur jusqu’à ce que survienne l’inévitable jour où l’horloge se tait. Retenue dans sa course. Etouffée par la brume où palpite le cerf, en proie à la frayeur.
Malgré l’absurdité de la situation, nous avons ouvert les yeux sur l’amour. Nos rêves étaient si denses qu’ils nous démystifiaient. Aussi vrais qu’un parjure dans le petit matin. Une détonation dans l’immense étendue où nous avons erré en attendant la fin.
La lumière a perlé sur un fond d’amertume. Une ondée transitoire, une mort passagère. Nous avons repoussé l’ombre fourbe et cruelle où guettaient les chasseurs.
Nous étions inspirés par la beauté des lieux.
De quel côté vas-tu ?
J’ai suivi le chemin où dansaient les fougères. Toute promesse dure quand on y croit un peu.

novembre 2019



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