Si jamais

Parce que les jours se suivent et ne s’assemblent pas toujours comme il faudrait, j’ouvre des parenthèses et cherche une autre issue dans des faits conséquents.

J’espère découvrir un pan d’humanité qui m’aurait échappé. Alors je tire un trait entre deux conjonctures, concrétise entre nous ce point de convergence où nous pourrons puiser ce qui nous fait défaut. Une entente cordiale.

Et si ça ne va pas

Si jamais la rupture était inévitable

Si jamais la tempête nous déracinait,

Si jamais une fin venait à se produire

Si jamais le soleil était désintégré

Si jamais …

Le temps devient mauvais. J’aurais voulu t’aimer quand une digue lâche.

Je détruis mes châteaux, piétine un idéal, congédie les oiseaux, fais voler en éclat la possibilité d’un sentiment durable.

Je n’irai plus marcher le long de ton rivage, les rivages me tuent. Pourtant, quelque chose me manque.

J’ai oublié mes rêves au bord du bac à sable.

décembre 2019