Réminiscence

 Cultivons sans répit nos mondes intérieurs où viennent se nourrir des rêves égarés. Ils passent par milliers les tristes nuits d’hiver puis repartent au matin, à peine rassasiés en longeant les murs gris.

Accueillons l’inconnu, cueillons la différence d’un geste prometteur qui viendrait traverser les parois redoutables d’un petit quant-à-soi. Un apprivoisement dans l’espace bancal que nous avons créé. Donnons-lui consistance et matérialité.

Mon kaléidoscope à portée de tes yeux

Creusons la vérité. Ne nous contentons pas du froid des apparences. Du goût de l’insipide. En nous, des différences, de la diversité. Déclenchons la révolte des idées reçues, engrangeons d’un regard, la multiplicité.

Je t’ouvre cette porte que je gardais fermée

La vie prend du relief et le ciel se nuance. Rien n’est tout à fait noir. Ni jamais vraiment blanc.
Demain sera meilleur, un peu plus éloquent, un peu plus épicé, un peu moins désolant, beaucoup plus habité. Un peu plus conséquent.

Je t’ouvre cette porte que j’avais condamnée.

2017