Temps passé



Les nuits me précipitent dans un rêve profond où je cherche un endroit qui n’existe pas. Je sillonne le champ à peine formulé où j’ai cru te croiser en frôlant le hasard.
Parfois, je t’appelle en plein rêve, un souffle me répond d’une plainte glacée. J’ai froid sans te le dire mais j’ose aller vers toi au risque de me perdre parmi les illusions que je me suis créées.

Je te cherche souvent au beau milieu d’un bal aux chandeliers éteints. Ma robe est en lambeaux et mon sourire défait. Pardon … je n’ai jamais le temps de rajuster ma pose.
Tu m’invites à danser ?
Toi, l’être inextricable aux intentions obscures. Des années nous succèdent et je n’ai rien noté. Je n’ai rien emporté non plus. Je ne retiens que l’air évanescent d’un piano familier où s’engouffre à présent la poussière.
Au moment de partir, j’ai cru que tu disais quelque chose. Ce n’était que le vent qui soulevait les tuiles.

février 2020



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