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Affichage des articles du 2014

Dénument

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Je porte haut les couleurs de l’automne Dans le ciel envahi par les sombres corbeaux Planant au-dessus des débris estivaux Croassements de malheur sur le triste horizon Un arbre famélique s’entraîne à résister A l’inépuisable solitude qui l’entoure Le sol repose sous la trêve agricole L’arbre se souvient d’un été fastueux Quand ses branches feuillues s’épanchaient dans l’azur Rien ne dure Le temps s’effrite sur ma peau Écorce amère ressassant les beaux jours Trouver le goût de miel L’odeur sucrée d’un beau matin d’été Parmi les bruits d’abeilles Je deviens l’arbre aux milliers d’apparences Et j’ose afficher dans le cours des saisons La nudité extrême La vraie beauté suprême novembre 2014 

L'ombre de la passiflore

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Mes nuits s’inventent en plein jour Volutes embleuies Où les rêves demeurent Des petits bouts d’espoir Avant le gris du soir novembre 2014

Ensemble

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A force de rêver On finit par aimer Tout ce qui porte un nom Et raconte une histoire Sans aucun boniment Beauté du sentiment Dénicher la valeur absolue Dans l’effeuillage discret Des souvenirs communs Quand nous ne faisions qu’un Unis dans le courant Qui nous portait au loin A la vie à la mort Tu sais, je me souviens Tu es loin d'être rien  J'y tiens novembre 2014  

Attention chagrin

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Car durant tant d’années Quelque chose a grandi Au plus profond de moi Un amour infini, difficile à conter Les mots s’enfuient parfois Alors qu’on les voudrait Si vrais, si pénétrants Si éloquents Je finis par blesser Au lieu de consoler Et j’en oublie parfois Le pourquoi de l’instant Que de temps nous assemble Dis, c’était quand déjà ? Trouver la bonne clé Savoir l’utiliser Je sais toujours ma partition Je n’oublie pas, je n’oublie rien Quelque chose a failli Au plus profond de moi Désarmée par le doute J’ai recompté mes doigts Dis, tant d’années Tant d’amour à donner Cela ne s’oublie pas Prends ce qui te revient Quand le soleil décline Là-bas, à portée d’horizon Nous ne sommes plus si loin Regarde Il y a mon sort entre tes mains novembre 2014

Bleu de Chine

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Entrevoir l'essentiel D'un revers de la main Velouté de la peau Dans un lit de satin Rêver le septième ciel Entre deux frôlements Aller toujours plus haut Et déployer ses ailes Toucher le firmament Transcender le présent Pour aller finalement Vers d'autres lendemains S'aimer beaucoup plus loin novembre 2014  

Eloignement

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Grisaille des mauvais jours, tout a une fin Soleil perdu et fleurs fanées Pourriture automnale aux abords de l’hiver Arbres décharnés où s’accrochent encore Quelques derniers feuillages rares et parsemés Il est temps d’y aller Temps de quitter son rêve malgré tous ses attraits Un visage, un regard, un sourire Une réponse à la vie Je regarde derrière, qu’il est dur de partir Qu’il est dur de saisir le premier train qui passe Refaire le chemin pour semer derrière moi Les bribes d’une histoire encore en pointillés Trouver le bonheur d’être même dans l’absence L’inévitable absence Sentence assombrissant présent et avenir Je connais le présent mais l’avenir Qu’en est-il aujourd’hui ? Tout devient trouble et sinueux Privée de mes repères, je marche à l’aveuglette Je ne distingue rien de ce qui nous attend Trop tôt ou bien trop tard, je ne sais plus très bien Mais il faut que j’avance, prenne de la distance Creuse l’écart entre nous deux Pour ne devenir qu’une Habitée

Dans l'antre

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Couleur sépia Atmosphère surannée Roses séchées Odeur poudrée Mélancolie du temps Sur les pages assombries Des livres habités Retenant leurs secrets La nudité s'affiche Et danse sur les murs Captive le regard Émotion de la peau Pudeur et impudeur Se mêlent et s'approprient Le toit de la demeure novembre 2014  

Fait d'hiver

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Un voile évanescent dans le jour qui se lève Je couvre la grisaille d'un semblant de couleur Pour échapper à la mélancolie D'un matin sans saveur ni odeur Je cherche un signe de douceur Une tendre enveloppe et des bras protecteurs L'hiver n'est pas si loin Avec ses armes blanches couvertes de froidure Césure Il faut se préparer pour pouvoir affronter La triste solitude des nuits interminables Dans un lit délaissé par la chaleur humaine Secrets d'alcôve qui s'effilochent Avant de s'évanouir dans la faible lumière Des tout premiers frimas Novembre et ses frissons novembre 2014  

Sans titre

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Le ciel n’en finit plus de bleuir Nuages de passage Avenants voyageurs Je caresse mon rêve Cheveux de soie entre mes doigts Des cheveux blancs Des cheveux d’ange Sous la tendre auréole D'un être en devenir Je vois novembre luire novembre 2014 

Sans titre

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Le rire de l'univers Résonne encore en moi Vibrations de saison Le nuage s'enfuit Par la fenêtre ouverte Je vois passer l'été Esquivant savamment L'ombre de mes volets Plein soleil à midi Et ton rire m'engloutit novembre 2014

L'ombre du doute

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Le ciel comme un buvard Absorbe les encres de la nuit Je compte sur mes doigts Les heures qui nous séparent En égrenant le temps De photo en poème Je rêve … Je ne sais plus très bien A l’aube d’un départ Si je vais te trouver Dans ma réalité Bien planté quelque part Au bout de mon chemin novembre 214  

Flottement

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Septembre a laissé quelques traces S’installer sous mon front Comme un début à quelque chose Un embryon d’histoire Il était une fois … Et me voilà Flottant entre deux rêves Jusqu’au jour Où j’atteindrai enfin Notre réalité Le temps fait ce qu’il veut Mais moi, je t’aime novembre 2014

Bientôt

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Je devine en ton antre Comme une frénésie Une ardeur émouvante Une lumière particulière Sur les murs habités De tranches innombrables Sous les yeux bienveillants Des muses du logis Me reposer dans l’âtre En t’attendant Et écouter le bruit du vent Bruit d’ailes et chat-huant La flamme de mon corps Réchauffe l’atmosphère Qu’il est bon d’attiser Nos meilleurs sentiments Au firmament de nos désirs Patience au cœur de l’impatience Je prends mon temps Je traîne et je divague Parmi les bouts de toi Une odeur de lavande Plane de pièce en pièce Je la poursuis Jusqu’à la chambre rouge Où j’apprends l’art d’aimer Au milieu d’une bulle J’aperçois ton reflet Ton regard azuré Tout m’appelle et me porte Tout ce que tu m’apportes Et mes doigts s’ouvrent Au bout des bras Comme un soleil levant Au plus doux de l’été Mélangeons nos saisons Accordons nous ce temps Qui file droit devant novembre 2014 

Fragments d'automne

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Les traces des beaux jours s’effacent peu à peu La nature s’offre à nous de façon plus intime Effeuillage automnal au moindre coup de vent La forêt se dénude Déposant doucement son manteau mordoré Comme des lambeaux d’été Elle étire vers le ciel le brun de ses rameaux Exposant sa douceur et sa fragilité Frissons d’automne sous la voûte cendrée J’ai froid dans le petit matin Pouvoir me réchauffer dans des bras accueillants Faits de chair et de sang Bouillonnant novembre 2014 

Acclimatation

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Entre tilleul et cèdre le langage est matière Arbre déraciné de sa terre initiale Le cèdre du Liban demeure Envahie par ses ombres L’herbe s’étiole sous les branches Fleurs atrophiées par tant de sombre Le cèdre est là Fier et planté Plus rien ne pousse Sous un ciel changeant Il s'habitue et il apprend Loin du Liban novembre 2014  

Absolu

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Je file en transparence sur la route du rêve Je t'accorde un silence, je nous offre une trêve Entre deux solitudes je crée la multitude Je me fiche pas mal des revers de médailles Quand il s'agit d'aimer, d'apprendre à respirer Nos souffles se conjuguent loin des inimitiés Et j'abreuve nos coupes à la source du temps Ma foi est invincible, mon amour infini Je franchis en douceur les limites du rêve Tout est possible, rien ne s'achève novembre 2014

Futur proche

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J’attise une seconde le temps qui se défait Je te vois revenir, effleurer la surface D’un proche souvenir J’amasse sans fléchir les moments opportuns Je favorise ainsi un beau retour de flamme En réchauffant les braises que nous avions laissé Séjourner dans nos corps un certain jour d'automne Je souffle doucement sur un tendre avenir Où viendra s'immiscer ton regard embleui novembre 2014 

Le bon sens

Je tourne mes aiguilles dans le sens du bonheur Un tour deux tours Trois petits tours et puis reviennent En plein cœur de midi Notre destin, notre apogée Guidée par tous nos soins L’antre explose en mille papillons Aux ailes de papier Ca s’émoustille et ça s’agite Aux dessus des racines De notre histoire exubérante Où prolifèrent nos deux jardins Aux couleurs incendiaires Le ciel est beau ce soir Le tilleul patiente Pleine lune à minuit Un halo de lumière revêtira la terre Le tilleul m’attend Sous le bleu de novembre Le chat s’étire près de la porte Il m’a surprise il me regarde Tous tes livres m’attendent A l’odeur de tes mains Les chevaux m’attendent Je les entends Ils renâclent au loin Tous les miroirs m’attendent La lumière est si belle Doucement tamisée Tous les poèmes m’attendent Les tiens, les miens et ceux des autres Tapis entre deux pages J’irai les débusquer J’irai m’en abreuver Même les vaches attendent Au bord de notre route Impassibles a

Brumes

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Les brumes matinales transportent avec elles La trace indélébile de ton encre violette Le regard estompé cherche parmi les ombres Qui quelquefois transforment la vision Je n’ai rien perdu dans la blancheur opaque Bien au contraire L’essentiel jaillit d’une intime lumière La tienne novembre 2014

Accostage

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J’arrive doucement sur ta berge éclairée Je n’ai pas pris le court chemin Le temps de délester tous mes chagrins Mes à peu près et mes regrets Inutiles lambeaux d’un moment achevé Je cours devant et je m‘enquiers Du temps qu’il fait là-bas, chez toi Un bout de bleu dans mes bagages Sait-on jamais, s’il pleut … Aucune envie de fendre l’âme Rien que des mots, rien que des gestes Qui subliment l’amour Et nous emportent exactement Au firmament de nos désirs novembre 2014  

Le dénument de l'âme

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J’imagine un instant ce que serait ma vie Sans amour et sans joie Au bord d’un crépuscule avide et inquiétant Étouffant la lumière, maquillant mes paupières D’un bleu plus sombre que la nuit Une vie sans étoiles à éteindre Chaque jour dans le petit matin Pas de chasse aux nuages, de course au firmament Rien que des balivernes dénuées de sentiments Rêves sans conséquences, sans aucun lendemain Ma tête est un poids mort juchée sur un fantôme Qui traverse le temps sans s’en apercevoir Il est déjà trop tard Il fait déjà trop noir pour tout recommencer Et l’encre se déverse par flots sur les fenêtres Qui me montraient encore il n’y a pas si longtemps L’azur et ses secrets, le pourquoi du comment J’étais si bien sous ton regard … Dans le bleu de tes yeux déclinant mes espoirs Mon futur incertain, ma vie en suspension Mais voilà Je continue ma traversée funèbre Je fonds dans le cortège jusqu’au bout du chemin Quand j’entends les défunts Respirer doucement l’odeur des c

Sans titre

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Murmures et vibrations sur la terre hors-saison La vie nous interpelle dans un battement d’ailes Et le bruit du bourdon accorde les violons Dans un souffle léger aux parfums de l’été La trémière s’épanouit dans le ciel habité L’insecte velouté a suspendu son vol Pour venir se nicher dans la boite à regards Il n’est jamais trop tard pour saisir l’existence Lui donner sans faillir toute son importance novembre 2014  

Automne estival

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C’est l’été qui revient Bruits de chasse au soleil Les champs sont verts Le fourrage à venir Pleins feux sur novembre Les jacinthes fleurissent Déjà Sous le ciel encore bleu Je fixe la lumière par mon œil aveuglé Traces de toi sous ma pupille Tout s’illumine alors je cligne Mes paupières papillonnent Et la chaleur s’étale Elle envahit mon corps Encore une pensée Pour toi Tournoyer au-dessus des nuages Être léger comme une feuille Un oiseau qui s’attarde Sur nos deux horizons novembre 2014 

Désolation

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Le soir, l’ombre s’étend un peu trop vite La fraîcheur s’installe tandis que le soleil s’éteint Dans les branches dorées des tilleuls endeuillés Où s’accrochent encore quelques fleurs de l’été Fanées Abandonnées par les nuées d’insectes Les bourdonnements se sont tus Tout fout le camp dans le ciel affadi Les oiseaux le désertent Jour après jour Départs vers la douceur En escadrilles bien rangées Bientôt il n’y aura plus que les corbeaux Pour planer tristement sur les champs dénudés octobre 2014  

Volatile

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Les beaux jours en profitent sous le ciel accordé Le froid viendra pourtant dénuder les poètes Espèce infatigable dans les courants contraires Branche tendue vers l’azur consentant Qui manie les couleurs et fait souffler le vent Note animale sur la partition Un piaillement donne le la Oui c’est là-bas que nous allons Beaucoup plus loin que le bref horizon Qui met sa signature dans une ligne droite Je suis le gai pinson qui siffle à ton oreille Et j’apprends mes leçons Sur ta portée céleste Car bientôt mon plumage caressera tes ailes A l’ombre des nuages qui peaufinent le ciel octobre 2014 

Toussaint

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Un petit vent de nostalgie Vient s’immiscer sous mes paupières Je regarde passer les fantômes de la vie Et puis la chair encore si proche Aimable et désirable A portée de la main Un geste aura suffi Le petit vent s’engouffre Fait selon son plaisir Il s’attarde insolent sur des pensées secrètes Des élans de chaleur, des petits abandons Et des grandes conquêtes Les chrysanthèmes s’allument au soleil Et moi je suis l’allée d’un obscur souvenir Qui se laisse entrevoir au milieu des cyprès Quand sa main dans la tienne Vous captez la lumière Le petit vent me pousse toujours un peu plus loin Comment faire pour rebrousser chemin ? Te prendre dans mes bras, conjurer le passé Conjuguer au présent le temps qui nous surprend C’est sûr, je te l’assure, je te susurre des mots tendres Je déclame en silence, mon corps en désirance Tout vient à point qui sait attendre Devisait le poète A point nommé qui sait comprendre Avait conclu la muse octobre 2014 

Heure d'hiver

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Sous le feutre du ciel les bruits semblent lointains Le temps s’égare dans le brouillard, onze heures ou bien midi L’horloge hésite encore à épeler l’hiver Elle se trompe d’horaire pour égrener vaillante Les douze coups de l’été sous l’épaisseur de brume Qui plonge la nature dans l’uniformité Et le regard se perd dans l’infinie blancheur D’un automne dédié à l’heure retrouvée octobre 2014  

Passé décomposé

Il avait dans les mains un souvenir lointain Un visage, une peau, résistant aux années Et toujours un regard scrutant le spectateur Grand amateur de toiles et de nus délavés Il avait dans le cœur la tentation d’aimer Une ombre dérisoire sous le velours des cils Une fossette amie dans un tendre sourire La couleur du pastel sur la joue dépolie Et des trainées de bleu sur le ciel amoindri Il avait dans le corps l’empreinte féminine D’une ancienne blessure encore à l’état pur Quoi qu’il fasse un chagrin qui perdure Une entrée en matière qui ne finit jamais Un morceau d’existence pétri d’une douleur Illusion d’un bonheur condamné à périr Parfois la chair a le goût de nostalgie Et sur le cher tableau renaissant au présent Des larmes de tristesse ont lavé la poussière octobre 2014 

Achèvement

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La paix s’est répandue sur la morte saison Dans nos mains les restes d’un été Couvés par la douceur d’un récent souvenir Déjà prêt à s’enfuir Mais la vie se prolonge sur la terre encore tiède La fleur se renouvelle sur les talus champêtres Et les fossés retiennent la sève de demain L’herbe folle est toujours aussi folle Elle court sur les chemins, avide de lumière Sauvage et souveraine Quelques notes perchées dans le ciel incertain S’éparpillent à l’approche d’une ombre solitaire Tandis que l’étang reflète les facettes troublées Du monde qui l’entoure La vie devient liquide et les saules pleureurs S’abreuvent dans un ciel parcouru de nuages octobre 2014  

Teintes forestières

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J’ai noyé mon dernier regard Au fond d’un kaléidoscope Où s’embrasait un ciel d’automne Les couleurs étaient belles Imprégnées de lumière J’ai saisi mon pinceau Estompé les frontières Entre le chaud et froid J’ai regardé les feuilles S’envoler à tout va Dans l’allée dénudée Tourbillons et volutes Chutes légères et silencieuses Ramassis des beaux jours Sur la terre accueillante Où souffle un air d’octobre Au parfum de châtaigne octobre 2014

Attente entendue

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La terre a son langage, les saisons se déclinent Et le soleil là-bas, s’incline derrière un horizon cendré Pourtant ma fenêtre est au bleu Un bleu plus vif qu’un ciel d’été J’ai rêvé mes couleurs à travers l’objectif J’ai recueilli les signes d’une fin de saison Mêlant le pur azur au pourpre de l’automne Dans le champ verdoyant, la marque d’un printemps Celui qui nous verra résister à l’hiver Comme des gamins pressés de toucher au bonheur Ailleurs octobre 2014 

La couleur pourpre

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Sentir contre l’écorce le pouls de la nature Qui palpite à tout va et fait vibrer la terre Odeur d’humus et de fougère Bruits d’ailes dans les arbres Les feuilles dansent une dernière valse Papillons rougeoyants Dans les faibles rayons L’une d’elles suspend son vol Entre deux courants tièdes Avant de se poser sans précipitation Sur le sol encombré d’ocre et de mordoré L’attente a quelquefois du bon Vivre l’automne en harmonie Partager les effluves, les teintes chatoyantes Dans un même regard, une même attention Et coule la passion des jours qui nous sont chers Bientôt je te retrouverai octobre 2014

Ciel d'octobre

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Les nuits s’étirent jusqu’à la lisière Des grands froids à venir Pour l’heure, l’été traîne en plein jour Sous un ciel clément aux douceurs avérées Mon bleu contre ton blues aux portes de l’hiver J’exhume mes plus belles nuances Accroche mes fragrances à tes vers en suspens Ton regard porte au loin les reflets de mon art Les couleurs rejaillissent dans notre azur commun Comme un feu magnifique dénué d’artifices Légèreté des corps à l’innocente nudité Dévoilant leurs quatre vérités Ensemble nous irons d’un été à un autre Au mépris des distances et des premiers frimas Regarde comme il fait beau Dans notre arrière-saison octobre 2014

Bleu partagé

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Le bleu m’a consolée de tant d’incertitudes La vie est une histoire complexe Dont il faut éviter chaque complication Inutile encombrement D’une mémoire débraillée Ma peau n’est plus la même Je colmate les brèches A coups d’amour et de je t’aime Chaque mot se cisèle Sur ta coupe déjà pleine Nous n’avons plus le temps Des sentiments friables Tu veux m’être agréable Fini l’inopportun, superflu dérisoire Je m’adresse à tout va A tes meilleures années Tes rendez-vous secrets enfin illuminés Tes amours tendres et sauvages La part obscure de toi même Je m’adresse à la vie Vibrante libellule Posée en un endroit Où la sève circule Virgule colorée Apposée octobre 2014  

Passionnément ...

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Confusion des idées Rassemblement du corps Profusion en un point Le centre qui me tient Et me soutient Un rideau de cheveux Contient mes certitudes Une question d'habitude De repli intérieur Quand la vague ramène D'anciennes sensations J'écume sur la berge Clapotis salvateurs Sur le sable mouillé C'était l'été dernier Quand le temps s'étirait Au bout de l'horizon Et les bras grands ouverts Je courais sans limites Happée par l'indigo Des ombres enchantées Qui traversaient le ciel Retenir ta présence Multiplier mes chances Accorder nos nuances C'était écrit Devenir de nos mots Dans un champ de visions S'étirant à perte de vue J'ai reconnu ta trace Au milieu de mon ventre Te retenir encore un peu Beaucoup, passionnément octobre 2014

Romance

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Un élan vers le haut Le ciel et ses attraits Un ange passe Récitant des poèmes D'une étrange beauté C'est le mien Mon ange à moi Celui de chaque jour Allumant mes amours Ultime messager Un jour m'a décoché Une flèche en plein cœur Dans un geste enchanteur Un charme fou cet ange Douce mélancolie Sur son visage tendre Mon ange est un poète A ne pas s'y méprendre Je donne et je te prends octobre 2014

Sieste

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Il y a des rêves qui méritent d'être saisis Fusion du réel et de l'abstrait Une pose alanguie chair contre cuir Souplesse des peaux qui se frottent Blanc contre havane Sous le voile éclairé Intimement offertes Paradoxe charnel Cacher et dénuder Pour laisser deviner Donner à voir sans laisser voir Tout un imaginaire Aléatoire étude Nimbée d'une douceur Essentielle et subtile Echappées temporaires Où l'esprit vaque et divague Aucun doute C'est toi sous mon fantasme Mon songe inabouti Je lève l'interdit Tabous dévastateurs Empêcheurs d'amour Castrateurs de désirs Inassouvis Lâchés au vent Par un jour de ciel bleu Essaimé de nuages Octobre et sa belle saison octobre 2014 

Corps et âme

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Je me laisse envahir par la lumière J’attise les oranges, les teintes mordorées L’automne est là Surenchère des beaux jours Le bleu s’anime par-delà les nuages Et mon corps attiédi S’imprime dans l’espace Qu’il est bon d’être soi Pour mieux offrir à l’autre Ses convictions intimes Ses échappées secrètes Je suis prête A t’aimer, te chérir Et te surenchérir Quand ma peau survoltée Comble les incidences De mon appartenance De toi à moi De toi en moi Quelque part je rejoins Les meilleurs lendemains Octobre me convient Dans son plus bel aspect Celui des réjouissances Des grandes espérances Ma jouissance est la tienne Plus rien ne me retient Sous la caresse tendre Quand tout mon corps se donne Et s’adonne Volupté de tes sens J’invente une présence Pour conjurer l’absence octobre 2014 

Le corps dévoilé

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Je languis et m'alanguis Poignée de gris sur un drap blanc Mes tableaux suspendus Rectangle crème nommé chambre Libérée de tout, provocante à souhait Dans l'instant suggéré Où es tu tandis que je délivre Le pourquoi de ma peau ? Tourbillon de tes mots Ardents sur le papier Je brûle d'impatience Quand il faudrait l'attente C'est toi que je contiens Je me fous des amants Qui n'ont jamais su dire Et n'ont jamais su prendre Je te veux tout entier Présent et imparfait Le futur attendra Pour nous cueillir ensemble Au centre de ton lit Où j'ai laissé mes traces Tenaces octobre 2014 

L'infinité du bleu

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Un bleu tranchant parmi les ocres J’accumule et j’entasse les couleurs estivales Pour ne pas succomber Dans le froid de l’hiver Sous le ciel alourdi par le gris des nuages Je tente une évasion Par un petit matin où flotte une atmosphère D’une infinie douceur J’embarque sans hésiter Puisant mes vérités dans l’entre-deux L’indéfini et le possible Sur la toile nocturne constellée de mes mots Comme autant d’astres étincelants Millier d’étoiles s’échappant d’un esprit voyageur Et rêveur Souvent tu me rejoins pour me prendre la main Je suis loin d’être seule Je compose avec toi Je fais de ta matière des poèmes d’amour Où je ris de l’hiver et de ses mauvais tours octobre 2014 

Matin d'automne

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Soudoyer le silence afin qu’il me murmure Les échos d’un matin assombri Dans la douceur humide et pénétrante D’une pluie automnale Perception aigüe du temps qui passe Au rythme incessant des gouttes Qui viennent s’épancher Sur la terre engorgée Tic-tac, tic-tac Font-elles en éclatant Bientôt 7 heures Le jour n’est pas si loin La nuit déverse son trop plein Dans la gouttière en zinc Bruit de ruisseau, de clapotis Le ciel est d’un bleu sombre Le premier coq chante au loin La vie s'annonce Et la pluie bat son plein Au premier coup d’horloge Le noir déteint encore Sur les murs endormis octobre 2014 

Recueillement

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J’attends Sous la voûte de ton regard J’entends le bourdon de tes mots Dans l’ombre de la pierre Muette octobre 2014

Alliance

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Tes doigts, ensemble par cinq rejoignent les miens. Accepter l’offre et la demande dans nos mains confondues. Ton souffle tiède près de mes lèvres. La pulpe de ta bouche m’attire en ton domaine. Tes doigts, un à un parcourent l’intimité d’un territoire. Collines et plaines alanguies, coteaux escarpés, failles sombres et intimes. Tes doigts se prélassent sur ma peau épanouie. Ils hésitent puis repartent au gré des profondeurs et des puits de chaleur. Ceux qu’on garde secrets. Chut, le silence nous cueille dans la nuit, prêts au rêve commun. La parole inutile et de toi plein les mains. octobre 2014

Le souffle des poètes

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Le souffle dans ta main La parole devient Une errance en plein jour Un rêve inachevé Une suite attendue C’est de moi dont tu parles Dans tes chuchotements C’est de moi qu’il s’agit Sur le quai d’une gare Je m’égare Nuage et vent Soleil dissident Je t’imagine cheveux au ciel Dans une transparence Une légèreté inaccoutumée Je ne suis que fragrances M’évaporer au loin Dans tes bonheurs successifs Il y a toujours un train Un amour, une gare Quelqu’un qui vous attend Ou vous laisse partir Agitons nos mouchoirs Au temps du désespoir Des tristesses sans fond Et sans trop de raisons Il y a toujours un souffle Un murmure permanent Qu’il suffit d’écouter Comme on écouterait Venir le temps qu’il fait Et la vie ralentit octobre 2014

Sans titre

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Se bercer des dernières illusions Caresser l'improbable Le fragile, l'éphémère Je vadrouille à n'en plus finir Dans les méandres d'un possible Je collectionne les reflets Au pays des miroirs Pour débusquer ma vérité Quelque part un regard Un autre que le mien octobre 2014  

Echos nocturnes

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Douceur d’un soir aux tendres orangés Au loin une guitare gémit De façon électrique Fête annuelle au village Distorsions sur fond de percussions Le ton monte et disparaît dans les feuillages La musique voyage Puis l’averse survient Mouvements dans la foule La grêle éparpille les derniers bruits de voix Créant une incidence Instant de courte durée Encoche dans la vie Le tumulte revient dans l’air rafraîchi Ambiance nocturne Une fusée traverse l’épaisseur du temps Avant la levée des lampions Sons de cuivres, rythme endiablé La fanfare s’anime Emmène un défilé aux couleurs bariolées Artifices et cris d’enfants Confettis Un rituel, un passage Un sourire à l’automne Les châtaignes craquent sur la braise Avant de réchauffer le bout des doigts octobre 2014  

Sans titre

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Je m’accorde ce temps qui me devient si cher Je me mets à rêver plutôt que de penser Je choisis d’oublier le sérieux quotidien Pour ne plus rechercher Le pourquoi du comment Je crois apercevoir entre mes yeux mi-clos Ta fine silhouette tout au fond du couloir Bien sûr, je fais semblant d'y croire Prélever un moment du temps qui est le tien octobre 2014

Question

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Ça ressemble à quoi la fin Est-ce le début que j’attendais ? L’abeille noire solitaire Cherche un abri pour la saison Butiner quelques fleurs Tardives du jardin Avant les premiers vrais frissons Abandon Au beau milieu d’un océan de feuilles Rousses effigies d’un automne en question Signes avant-coureurs Nudité hivernale La peau est porcelaine Aux fins filets bleutés Veine fragile à la lisière du cou Mon sang palpite Et ma peau s’étourdit De brèves sensations Vibrations Dans l’air environnant J’en appelle à moi-même Pour rejoindre le cours Du temps qui se déplace L’existence est loin d’être une ligne droite Et les fins sont parfois des débuts octobre 2014 

Iris

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Entre nos deux regards se kaléïdoscopent Nos impressions diverses S'impriment des moments communs Sur la rétine ouverte Demeurent tes couleurs habitées par les miennes Accouplement subtil pour un moment unique L'horizon se partage Et mon œil retient Tes nombreuses facettes Dans mon propre reflet Quoi qu'il advienne Ma vision est la tienne octobre 2014 

Réplique au poète

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Fourrer ses idées noires dans l’enceinte d’un temple Où se recueillent incultes des ombres aériennes Je suis moi avec toi sous la voûte du temps Holastique mémoire d’un tout qui nous ressemble Je rassemble les dés pour les jeter plus loin Sur la pierre assombrie marquée à tout jamais Tirer à coups perdus pour ce qui nous assemble Alimenter nos rêves d’une belle élégance Ensemble en la minute Exquise et aérienne Il faudra bien que j’y parvienne octobre 2014 

Esquisse

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Regard criant ses vérités Je joue à pile ou face Je compose ingénue Mon portrait dans la glace Reflet du temps perdu Je creuse mon empreinte Façonne une attitude Abritant mes mystères Pour laisser quelques traces Dans un carnet d'études A l'amoureux qui passe octobre 2014  

30 septembre

S'abandonner à la lumière du jour Frôlements sur un tissu de peau La brume apaise le regard Rétrécit l'horizon Varie la perception Le front contre la vitre La parole embuée Je laisse aller le temps Au fil de mes pensées Nudité de l'âme Peu à peu dévoilée Le corps soupire en aparté Quelque part il existe Un secret bien gardé Une illusion de soi Un reflet automnal Sur le miroir ancien Piqué d'imperfections Défaut de tain dans le matin Courbe insolente Sur le papier teinté Modelé par mes soins J'aborde mes contours A la vie, à l'amour A la rituelle absence Ponctuant ta présence septembre 2014 

De rêve en réveil

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La soie de ta peau respire sous mes doigts Je t’écris des poèmes en forme de pétales L’anémone du Japon fleurit à profusion L’automne est sa saison Entre le mauve et le rose Elle s’adonne au jardin Par touches délicates Une pensée pour toi Dans le petit matin Un ciel ennuagé Grisaille et cendres Mais j’attendrai dans la fraîcheur Les rayons d’un soleil Qui réchauffait les cœurs Il fut un temps Ce temps qui nous parlait De douceur et d’amour De l’aube jusqu’au soir Quand le soleil couchant Ravivait nos espoirs D’une terre enchantée Où s’ancrait notre histoire Septembre 2014