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Affichage des articles du mars, 2016

Etre

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J’aimais à regarder Le temps qui défilait Au bout de ton regard Lorsque tu te mettais A rêver devant moi J’aimais t’accompagner Pour suivre tes pensées Même si je l’avoue J’avais bien peu de clés Profondeur du silence Qui nous réunissait J’en tirais la substance Comme un vrai privilège Et dans ces moments là Rien d’autre ne comptait Je buvais les secondes J’apprenais à me taire Pour ne pas abîmer Ce qui venait alors Enrichir l’atmosphère J’aimais à partager Ce bout d’intimité Ça me donnait vraiment L’impression d’exister mars 2016

La fin de l'histoire

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Je n’ai jamais pensé Qu’un jour viendrait la fin Et puis c’est arrivé Au revers du destin Tout était si vivant Que je ne pouvais croire A une conclusion C’est toujours comme ça Quand on vit des passions Ça nous emmène loin Un trop plein d’émotions Ça ne finit jamais Sur le coup de l’action Mais ce n’est qu’un répit Ce n’est qu’une impression Il était une fois Au hasard d’une vie La fin d’une occasion mars 2016

L'espace d'une seconde

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Il était si pressé Qu’il ne pouvait pas voir Tout ce qui l’entourait Il traversait la foule Comme on tranche la vie Sans jamais la goûter Pourtant que de richesses Dans cette multitude Mais il se dépêchait C’était une habitude Elle s’est arrêtée Au moment incertain Où ils se sont croisés Elle avait tout son temps Elle aimait le présent Quand il se déroulait Lentement sous ses pieds Comme un ruban de soie C’est à cet instant là Que le temps s’est figé La foule n’était plus Qu’un amas de pensées Il était si pressé Que rien ne l’arrêtait Mais quand il a senti Le doux de son regard Il s’est soudain fichu De prendre du retard mars 2016

Secret

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J’ai décidé de taire Le sujet qui m’est cher Pour ne pas déflorer Un secret bien gardé Qui habite au présent Le fond de ma pensée J’en conserve l’essence Qui nourrit chaque jour Les mots que je libère Pour apporter du sens A la vie que je vis Et pour donner au temps Une autre dimension Celle où je peux t’écrire Sourire et respirer Où tu peux devenir Sujet de discussion Afin d’entretenir L’objet de ma passion mars 2016

Gris

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Chant brouillé du pinson Dans le jardin en larmes Mais c’est un doux chagrin De ceux qui font du bien Une mélancolie Qui traverse la vie On en finirait presque Par rechercher le gris mars 2016

Il nous faudrait ...

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Il nous faudrait de la douceur Pour atténuer ces temps mauvais Apprendre à vouloir le meilleur Sans redouter nos différences Il nous faudrait la tolérance Pour apprivoiser nos frayeurs Retrouver l’envie de la paix Sans distinction d’appartenance Il nous faudrait l’humilité Devant la beauté de la vie Il nous faudrait croire au bonheur Face au regard qui nous émeut Il nous faudrait de l’amitié Pour ne pas être dans l’erreur Juste un peu plus d’humanité Pour y gagner en dignité mars 2016

Multitude

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Du silence à l’absence Il n’y avait qu’un pas Le jardin renaissait Entre la mousse sombre Laissée par les frimas J’y errais solitaire Effleurant de mes doigts Le blanc de l’hellébore Je guettais attentive Les signes d’un retour La fleur du cerisier Le rose des beaux jours Du silence à l’absence Il n’y avait qu’un pas Mais le sol se fendait Pour laisser apparaître La trace du printemps La terre fourmillait J’étais loin d’être seule Le monde m’entourait mars 2016

Quelques traces

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Refermer une page Sur les débris du temps Là-bas, un autre ciel Sur un nouveau matin M’ouvrir au lendemain Raconter l’avenir Ensevelir hier Sous des mots d’aujourd’hui Mais j’ai beau secouer Le sablier de verre Il demeure des traces Des souvenirs tenaces Le poids d’une présence J’ai beau réinventer Le monde chaque jour Il reste une incidence Un sentiment d’amour Une histoire en suspens mars 2016

Fin d'hiver

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Elle n’aurait su dire Si elle se souvenait Des rides qui naissaient En creux sur son visage Lorsqu’il lui souriait Elle se concentra Tenta d’imaginer Ce qu’il en subsistait Mais il était si tard Comment réinventer L’expression disparue Elle redoutait le noir De ce qui a vécu Disparus les espoirs Bienvenue à l’oubli Le temps avait lissé Le moindre événement Bienvenue à demain Foulant notre passé Que va-t-il en rester L’hiver avait semé L’amour aux quatre vents Lorsque le sol gela Il ne resta bientôt Qu’un détail incertain A peine un reliquat Avant de n’être rien Elle n’aurait su dire Si elle se souvenait D’un tracé de lumière Qui glissait sur sa peau Lorsqu’il lui souriait A quoi bon à présent Il fallait avancer Accepter d’oublier Ce qui était fini Bienvenue au printemps Bienvenue à la vie mars 2016

Carnets

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Je n’ai pu oublier  Ce qui venait de toi Dans le gris du printemps Je repeins à tout va Ravive les couleurs Atténue les erreurs Redonne une apparence A ce qui disparaît J’entretiens mon discours Chaque jour qui se fait Je rouvre mes cahiers Où rien n’est ordonné Dans le chassé-croisé De tous ces souvenirs Collés sur le papier Saisons entremêlées L’hiver contre l’été Mais j’ai pu conserver Tout ce qui m’importait Rien ne peut se finir Nous voilà à présent De nouveau réunis Car j’ai su retrouver La page où tu étais mars 2016

Juste un mot

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Elle n’a pas osé Lui faire répéter De peur de se tromper Elle avait entendu Ce qui se dit tout bas A peine murmuré Dans un souffle de voix Elle préférait comprendre Ce qu’elle en retenait Une parole tendre Dont elle se délectait mars 2016

Fusion

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Tu vois bien que les mots Pourraient te signifier Une autre conclusion Il suffit de mêler La vivante substance De nos vrais caractères En un savant plié Pour en changer soudain La signification Rejoindre nos images Faire se rencontrer Ton encre et mon papier Tes vers sont sur ma page Suggèrent un voyage Que je n’ai jamais fait J’ai voulu mélanger Nos personnalités Pour aller digresser Toujours un peu plus loin Et peut-être inventer Un autre lendemain mars 2016

Un chant

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M’évader un instant Par la fenêtre ouverte Entendre le printemps Partir à la conquête M’attarder au-dehors Pour laisser voyager Un esprit en vacances Où tout peut arriver Ouvrir mon intérieur En écoutant l’oiseau Déclamer son ardeur Ralentir le moment Rester encore un peu Pouvoir me délecter Du meilleur de ce peu Rêver à l’infini … Suspendre le présent Jusqu'au souffle suivant Puis le temps a repris Je me suis retournée Vers la réalité Mais j’avais quelque chose Qui diffusait en moi Une douce chaleur J’ai retenu le trille Du grand merle moqueur mars 2016

Ignorance

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Il y a tant de choses Que je ne connais pas Et parfois j’aimerais Avoir enfin accès A ce qui m’a manqué J’aurais voulu t’écrire Ce que je ne sais pas Avoir une autre étoffe Echanger avec toi Des idées plus profondes Rimer avec le monde Sans limite imposée Avoir une envergure Reprendre ta mesure Aiguiser ma pensée Répondre à ta culture Quelquefois il m’arrive De trouver une clé Il m’arrive de dire Un bon mot bien placé Mais ce n’est qu’une fugue Un courant passager Car toi quand je t’écoute L’inconnu m’apparaît Comme une île accessible Une plage accordée Un terrain des possibles A portée de la main Dont je découvre enfin Chaque subtilité Tu vois quand je suis là A pouvoir échanger C’est comme une richesse Qui vient m’agrémenter Comme un apprentissage Qui ne finit jamais mars 2016

Presque rien

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D’un monde parallèle J’entrouvre une fenêtre Pour contempler le doux L’infiniment petit Je découvre un destin Que j’avais ignoré Jusqu'à cet aujourd'hui Sur un bout de hasard Un coin de nulle part Ce n'était presque rien Poussière dans le vent Un détail anodin Porté par le courant Le printemps a rougi Dans une envolée d'ailes J'ai soudain ressenti Le souffle d'un matin Sur la fleur épanouie Une portion congrue Sur un chemin de vie Chaque détail compte Chaque maille tissée Renferme des trésors Et l'infime devient Véritable trouvaille Au milieu du décor mars 2016

Présence

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Eclaire-moi de ta présence Accorde-moi ta vérité Juste le temps d’une apparence Et l’aperçu de ton reflet Sur le miroir à peine éteint Redonne-moi les jours anciens Je saurai être généreuse Redistribuerai à tout va Pour apporter de la gaité Ce que j’aurai gardé de toi Un souvenir endimanché Une photo mal exposée Et ton sourire comme une trace Indélébile sur la face De notre vie cicatrisée Des mots sur la peau ravinée Des souffles ou bien des courants d’air Qui se déposent en un baiser Sur nos ornières exposées Impossible de refermer Le trou béant de notre histoire Fais-moi cadeau de ta présence Pour découvrir comme une audace Ce qu’il me reste d’espérance mars 2016

L'ami

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Il m’a manqué ce temps Qu’on prête aux confidences Entre deux rêveries Quand plane le silence Ce moment accordé Où rien n’est interdit Quand l’autre sait se taire Pour mieux nous écouter Et qu’on peut s’épancher Sans craindre l’indécence Il m’a manqué ce temps Pour être en harmonie Chuchoter des secrets A une oreille amie Gagner en transparence En dévoilant mon âme Puiser dans l’innocence Quand tout devient permis Me sentir en confiance Avouer qui je suis mars 2016

Fin d'hiver

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Je cherche entre les ombres La teinte d’un soleil Pour rehausser mes mots D’une douce aquarelle La lumière apparaît S’immisce dans la toile Je voudrais être là Lorsque le beau prendra Le pas sur ta tristesse Si moi je ne sais pas Combler ce qui n’est plus J’attends que le soleil Vienne me réchauffer Il suffit d’un rayon Pour réenjoliver La fenêtre assombrie Où je voyais tomber Une pluie sans pareil Nous serons tous un jour De simples souvenirs Sous la terre ameublie J’enfouis quelques idées Je vais sur nos amours Afin de recueillir Ce qu’il en est resté mars 2016

Cadeau

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Offre-moi ce printemps Du bout de ton pinceau Apporte la couleur En un geste accompli Imprègne d’une ardeur Ce petit vent nouveau Qui garde encore en lui Un peu de la fraîcheur De l’hiver ennemi Offre-moi ce moment Où le temps s’épanouit Offre-moi la douceur Et réchauffe ma peau Mets ta main sur mon cœur Atténue les frissons Qui sillonnent mon dos Je veux que tu me donnes Ce qu’il y a de beau Offre-moi ce printemps Du bout de ton pinceau mars 2016 visuel: Eve Eden et Chris Voisard

Les beaux jours

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Troublée par ton regard Je fixe l’horizon Pour ne pas me noyer Dans le bleu de tes yeux Ce bleu de glace et d’eau Qui retient tant de flots Ce bleu des monts nouveaux Où la rivière fige Quelques-uns de tes mots Mais quand il fera beau La glace lâchera La terre se fendra Et je verrai fleurir La première jonquille Je guette le printemps Au fond de ta pupille mars 2016

Baiser

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Dans l’arrondi des bras Ressentir ta présence Cette douce chaleur Qui me parle de toi Il y a des odeurs D’épices et d’orangers Dans l’espace accordé Des parfums délicats Parviennent jusqu’à moi Et me font voyager Alors sans hésiter Je me laisse emporter Pour m’enivrer de toi Quand tu viens m’embrasser mars 2016

Trace

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Mes mots je les retiens Tout au creux de mes mains Je distribue les rôles J’en évacue certains Il y a dans ma paume La trace d’un matin Et l’odeur d’un parfum Qui plane et se répand Sur le carnet dédié Aux douceurs du moment Je m’applique en silence Emue et concentrée Sur le papier ligné Il y a tant à dire Tant de choses à écrire Le bruit du temps passé Dans la pièce feutrée Emplissant la seconde Généreuse et comblée Par mille sensations Mille propositions Mes mots je les retiens Tout au creux de mes mains Puis je les laisse aller Dans la conversation J’esquisse une pensée Et dessine ton nom Du bout de mon crayon Je raconte ce temps Quand j’étais près de toi Tu sais cet instant là Où nous étions si bien Quand je sentais tes doigts Se mélanger aux miens Vois-tu quoi que je fasse Il y a dans ma paume La trace de ta main mars 2016

Sans titre

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Je gagne à te connaître Chaque jour qui se fait Je fuis les courants d’air Pour t’accueillir au chaud Je remise les ombres Dans un coin oublié Pour étaler le ciel En un geste imparfait Répandre la lumière Et ôter ton manteau T’habiller d’un parfum Saveur du renouveau Le printemps se répand Sous les pores de ta peau Crudité du moment Nudité de l’instant Rien ne pourra troubler Ce qui faisait de nous De merveilleux amants mars 2016

Envol

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L’envol d’une seconde Et la vie s’accomplit Je guette ce moment Où j’aurai tout mon temps Dans le gris du matin Tout est encore permis La douceur du soleil Ou le froid de la pluie Je regarde le ciel Où planent des possibles Rien n’est encore acquis Il est beaucoup trop tôt Gaité des chants d’oiseaux Qui tintent dans les branches Beauté du renouveau A l’aube qui s’ébauche Et se cherche à tâtons Sous le voile obscurci D’une nuit en partance L’envol d’une seconde Et le temps se poursuit La journée appartient A ceux qui savent prendre Une respiration mars 2016

Le poids du silence

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Elle a cherché en vain Décuplé ses efforts Pour exprimer enfin Ce qu’elle avait à dire Mais elle avait beau faire Aucun mot ne venait Abreuver son discours Ou du moins ce n’était Que des paroles vides Dénuées d’importance Creuses et sans intérêt Aucune résonance Quand on les prononçait Alors elle s’est tue Un flot interrompu Au plus fort de l’échange On aurait pu entendre Une mouche voler Et même apercevoir Le bel ange passer Peu importaient les mots Plus rien que deux présences Ils se sont regardés Comme s’ils se découvraient Une seconde fois Rien d’autre ne comptait Que ce regard croisé Cet instant partagé Porteur de vérité C’est là que le silence Devint chargé de sens mars 2016

Eden

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Quand on se sent petit Face à l’immensité On comprend que la vie S’arrête à un détail Qui pourrait devenir Une étape sans fin Un incident fatal Si on prenait le temps D’en regarder les failles Je respire un moment Aérée par le vent Ce petit vent nouveau Que souffle le printemps Il y a des embruns Qui pénètrent ma peau Il y a des oiseaux Qui planent tout là-haut Je m’arrête à présent Au dessus de la vague Je contemple un instant L’écume des nuages Et je me laisse aller Jusqu’au bord du rivage J'aperçois un jardin Quelque part au lointain Luxuriance sauvage D’un paradis perdu Si jamais je peux suivre Un chemin incertain Si jamais je parviens A t’atteindre un beau jour Je serai sans détour La femme d’un amour Le regain d’un matin Et quand tu trouveras Mon corps entre tes mains J’aurai fait je l’espère Un bout de ton parcours mars 2016

La bonne clé

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Si jamais tu venais A passer par ici N’oublie pas de penser A prendre ton trousseau Je crois que j’ai des mots Qui n’attendent que d’être Si tu savais ouvrir Le verrou de mon cœur Et là un peu plus bas La serrure imparfaite Où le temps s’est glissé Il te faudra je pense Une once de patience Un peu d’impertinence Et beaucoup de doigté Si jamais tu trouvais Enfin la bonne clé mars 2016

Ce bleu

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Ce bleu qui me poursuit Comme si c’était cela Qui maintenait en vie La terre ensommeillée Quand le jaune viendra Palpiter dans les champs Je m’en irai cueillir La beauté du printemps Et je le poserai En touches prolifères Sur la toile accordée Pour évincer le gris Qui s’invite parfois Derrière mes paupières Je réinventerai Un monde à ma merci Pour enfin contempler Le passage du temps Et savoir apprécier L’éclosion d’un moment mars 2016

Apparition

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Sur les coups de midi Le mimosa s'ouvrait Dans un coin du jardin Le nuage était dense Me privant d’un soleil Que pourtant j’attendais La mésange passait Créature fragile Au poitrail exposé J’en aimais le duvet J’avais posé de l’eau Sur la terrasse ombrée Elle venait s’y baigner Comme si c’était l’été mars 2016

L'oiseau blanc

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Rejoindre l’oiseau blanc D’un mouvement de cils Echapper au chaos Qui hante mes tympans Lorsque je suis plongée Dans la fureur des villes M’élever dans le ciel A la faveur d’un vent Qui souffle à mes oreilles Beauté des éléments Je suis cet oiseau blanc Et plane dans l’azur Recherche les courants Qui soignent les blessures Pour me faire oublier Tous les mauvais moments Je fonds dans les nuages Je m’évade à loisir Oubliant la grisaille Les soucis qui me minent Et le bruit du chaos Quand je suis tout là-haut C’est là que je dessine La courbe d’un sourire Qui ressemble à ta peau Je t’offre l’oiseau blanc Et donne qui je suis Dans le printemps naissant Rien n’est vraiment fini Si jamais tu voulais Me rejoindre en plein ciel Sache que cet instant Deviendra éternel Quand tu m’apercevras J’ouvrirai grand les ailes mars 2016